EXPOSITION CHRISTIAN LEMOINE

RETOUR DES BATAILLES

Comme tous les enfants, j’ai dessiné, et j’ai aimé ça. Je n’ai jamais cessé : des petits gribouillis aux dessins un peu plus élaborés, sans autre ambition que le plaisir de reproduire quelque chose, une image sortie de ma tête et nourrie de toutes celles qui m’entouraient, notamment la bande dessinée. 

Au collège, je découvre que je peux me former à cet art graphique et, pourquoi pas, en faire mon métier. Je passe par le lycée technique de Sèvres entre 1972 et 1975, avant de passer un an à l’école nationale des beaux-arts de Paris. 

 

Finalement, j’entre dans une vie professionnelle beaucoup plus prosaïque, tout en consacrant mes temps libres à l’exercice de la bande dessinée, sans parvenir à séduire les éditeurs. Le dessin reste donc mon compagnon d’expression privé.

 
Au milieu de la dernière décennie, je deviens – enfin – illustrateur indépendant. Loin d’en vivre, je commence à proposer quelques rares expositions de mes dessins et réalise que le but d’un art, c’est d’être soumis à l’appréciation d’un public: musique, danse, chant, poésie, peinture, peu importe le support, c’est le message qui compte. Inspiré par mes origines bretonnes et la culture celtes, je puise dans les images des ports, des chevaux, de la mer, des falaises, des landes et des phares, pour créer mes images. Mais je n’y trouve qu’un plaisir incomplet. Le beau seul peut-il faire l’objet d’une recherche ? L’art visuel doit-il être beau ?

 

En 2012 je me décide à tenter une nouvelle voie : dessiner les guerres, les conflits, et (me) renvoyer les images souvent dures que ces événements produisent. Images un peu trop souvent masquées, ou vite dépassées.

Depuis, mes expositions proposent une vision du monde que je retranscris avec mes outils de prédilection : le papier, l’encre de Chine, la plume Sergent-Major, un peu d’encre de couleurs, et, depuis 5 ans, quelques collages.

 

« Retour des batailles » poursuit ma quête de l’œuvre phare : celle qui rendra les hommes sages, et les convaincra que
la vie humaine est le bien le plus précieux. À défaut de réaliser cette ambition démesurée, si mon travail vous touche, je serai satisfait.

 

Christian Lemoine

 

Au Cinéma François Truffaut du 1er au 22 mai 2024.

Jeudi 2 mai à 19h : Vernissage en présence de l’artiste.

 

Entrée libre de 14h à 20h.