JEAN-FRANCOIS DONATI

JEAN-FRANÇOIS DONATI

LA SALLE D'À CÔTÉ - EXPOSITIONS

Jean-François Donati artiste plasticien, peintre, graveur, est connu des Chiroquois comme le créateur du Géant aux pieds de sable, sculpture en bois récupéré acquise par le Cinéma en 2002. Militant de la démocratisation de l’art, il anime depuis 20 ans l’atelier Récup’Art à Grigny et intervient en milieu psychiatrique auprès des patients du Centre d’accueil thérapeutique d’Anthony, du Centre Médico-Psychologique de Grigny et de l’hôpital de jour de Savigny-sur-Orge.

Vernissage de l’exposition pendant la soirée « Art & Folie« , mardi 9 novembre à partir de 19h00

Exposition – projection – discussion

« Art et folie », le thème de cette soirée organisée avec Jean-François Donati, résonne dans la pratique de nombreux artistes : Robert Schuman, Antonin Artaud, Vincent Van Gogh, Camille Claudel pour les  plus célèbres d’entre eux. Antonio Ligabue, dont Giogio Diritti s’attache à faire le portrait dans son biopic Je voulais me cacher,  fait partie de ces artistes autodidactes, classés dans la mouvance de « l’art naïf» inspiré du Douanier Rousseau et de « l’art brut », un terme intimement lié à la psychiatrie. Jean-François Donati, artiste plasticien et invité d’honneur de cette soirée, présentera à cette occasion son exposition, accueillie pour un mois au Cinéma, et fera également le lien entre sa pratique, ses ateliers et le film lors d’un échange avec les spectateurs, après la projection.

19h00 – Vernissage de l’exposition & pot offert

+ Projection de Faut le coller, présentation poétique de l’atelier Récup’ Art.

20h00 – JE VOULAIS ME CACHER (vo) + discussion avec Jean-François Donati

« Les espaces chimériques et fantastiques de Jean-François Donati reflètent d'inquiétantes transparences dues à des couches de pigments et de liants si tirées, si tendues que notre regard ne suffit pas à plonger au travers. C'est notre être complexe tout entier qui entre en gravité, qui fond vers sa carnation, qui ne l'évite plus. Est-il vraiment besoin de reconnaitre ici une main, là une bouche pour savoir qu'il est question de notre propre abîme chanté par notre propre dérision ? Combien laissent une empreinte de fer sur notre chair et partent en riant vers une autre chair à se faire, la peau piquée percée, société́ humaine de la cruauté́ où tout est bon pour tenir, quitte à prendre la jambe de l'autre si son bas est à la mode. Il y a beaucoup d'humour chez Donati, un humour à la Beckett qui remet sans cesse les frimes en place, qu'on ne dupe pas, une sorte d'humour imperturbable comme le bouc qui sort de la toile une fougère à la main et une femme sous le bras, une fougère qui porte ses spores. Végétal, animal, c'est du pareil au même, ce qui doit être sera, alea jacta est. Alors rions-en. C'est tellement sérieux, au fond. »
Francis Langlois
Jean-François Donati : l’art pour tous